Dans le couloir au carrelage nu
Froid.
Sautillant, un enfant la dépasse
Impatient et rieur.
Mon enfant.
Il pousse devant lui,
Comme un cerceau virevoltant
Sa vie.
Elle a perdu la trace de ce qu'elle fut,
Mais elle reste
Maman.
Tout à l'heure, je fermerai
La porte de sa chambre
A clé.
Son esprit s'est égaré
Dans les étoiles d'une galaxie
Éteinte.
La malle des jours heureux
Se referme lentement
Dans ses yeux.
Tout à l'heure, dans le grenier,
Pour toi mon enfant, nous ouvrirons
La malle aux souvenirs.
Les photos sépia des jours
Qui t'ont façonnés
Sont là.
Ta grand-mère, jeune fille, riait,
Des fleurs dans les cheveux,
La jupe coquine.
Elle brillait dans les yeux
De son amoureux,
Joie !
La malle des jours heureux
Gonflait de promesses murmurées,
Celées au coeur.
Pour toi, mon enfant mon sourire,
La malle des jours à venir
Déborde.
Puise l'étincelle de bonheur,
et va, va, va !
Jean-Pierre Gardelle
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